Intervention en Conseil Municipal du 17 juin 2021 —
Effet d’annonce quand tu nous tiens !
Votre programme promettait 4 navettes gratuites.
Vous avez annoncé 2 navettes gratuites en décembre dernier.
Vous nous annoncez aujourd’hui 3 navettes gratuites.
2+3, ça fait 5.
Et bien non. Dans les 3 d’aujourd’hui, il y les 2 de décembre.
Et dans les 2 de décembre, c’était les lignes 46 et 48 qui existaient déjà…. Mais qui n’étaient que partiellement gratuite, maintenant, attention, elles sont totalement gratuites.
Finalement, cela fait 3 navettes au total, et pas 4 comme promis dans votre programme.
Pour les 2 navettes de décembre, il était prévu des comptages pour connaitre leur fréquentation.
Question posée en Commission : les comptages ont-ils eu lieu ? Réponse : oui
Quels sont les chiffres de fréquentation ? Réponse : c’est difficile à dire, ce n’est pas significatif.
Ah bon ? Réponse : oui, à cause du Covid
Ah d’accord. Pourtant, il me semble que ces navettes ont vocation à booster nos commerces de centre-ville en faisant venir davantage de Vençois. Les commerces alimentaires étaient constamment ouverts pendant ces 6 derniers mois. Pourquoi les gens n’ont pas fait chaque jour leurs courses en navettes gratuites ? Réponse : pas de réponse
Voyez-vous, M. le Maire, comme je vous l’ai déjà expliqué en décembre dernier, la gratuité n’est pas une demande prioritaire des Vençois. Avec les 2 premières navettes, vous n’avez pas amélioré la desserte. Les lignes existaient déjà. Du coup vous n’avez pas mesuré de fréquentation supplémentaire significative.
Aujourd’hui vous rajoutez un 3ème circuit de desserte. Ça, c’est bien.
Si le tracé a été bien étudié, il y aura forcément de nouveaux utilisateurs.
Mais ce n’est pas la gratuité qui prime. Ce n’est pas parce que la ville finance entièrement ce Service Public, c’est-à-dire que tous les contribuables Vençois paient le bus même s’ils ne l’utilisent pas, que les déplacements en bus seront favorisés. Pas dans la configuration Vençoise.
Comme je l’ai déjà dit, notre groupe défend le principe de l’utilisateur-payeur. C’est-à-dire que si vous utilisez un Service Public, vous participez au coût de ce Service Public. C’est normal. Tout simplement parce que le Service Public a un prix, il n’est pas gratuit.
Ce qui n’empêche pas la mise en œuvre d’une tarification sociale pour que les plus défavorisés puissent également bénéficier d’un Service Public de transports. Et je vous rappelle qu’elle existe déjà cette tarification sociale sur la Métropole. Par exemple, si vous avez plus de 65 ans et que vous êtes non imposable, l’abonnement pour tous les transports publics de la Métropole est de 10 € par an.
Ça existe déjà.
Sachant cela, tout le blabla autour de la gratuité n’est que de la démagogie de votre part.
D’ailleurs, faites attention à vos arguments marketing. Ils vous desservent.
Vous écrivez que ces navettes permettent de rejoindre, gratuitement donc, une correspondance avec la ligne n°9 qui nous amène ensuite pour 1,50€ vers les grands pôles d’échange de la Métropole.
Une première partie gratuite et une seconde partie à 1,50 €.
Mais précédemment, avant vos navettes, vous pouviez prendre la ligne 46 ou 48 en payant votre ticket 1,50 €, puis prendre en correspondance la ligne n°9 avec le même ticket, sans repayer.
Ce qui fait que dans ce cadre-là, votre gratuité n’apporte rien à l’utilisateur. Par contre elle coutera à la ville qui se verra facturé un passager pour la première partie de transport en navette.
En conclusion, malgré un début d’amélioration de la desserte municipale qui est un point positif, nous n’approuvons pas votre principe démagogique de gratuité, aussi couteux (90 000 €/an pour le contribuable), qu’inutile.